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Etats-Unis-Chine : les meilleurs ennemis du monde en matière d'IA

Malgré leurs déboires côté relations diplomatiques, les Etats-Unis et la Chine n'entretiennent pas des échanges hostiles en matière d'IA, loin de là.

Par Rémy Demichelis, Raphaël Balenieri

Publié le 21 oct. 2018 à 12:41Mis à jour le 22 oct. 2018 à 09:06

Baidu, le moteur de recherche de référence en Chine, a annoncé la semaine dernière rejoindre The Partnership on AI. C'est la première société chinoise à s'associer à ce consortium fondé par des grandes entreprises américaines du numérique telles Google, Amazon et Facebook, et dont l'organisation non gouvernementale Amnesty international fait aussi partie. L'objectif de The Partnership on AI est « d'élaborer les meilleures pratiques, recherches, et un dialogue public sur les avantages de l'IA pour le peuple et la société », indique son site web. « Assurer la sécurité, l'équité et la transparence ne devrait pas être pensé a posteriori, mais plutôt être pris en compte dès le début de chaque projet ou de système que nous concevons », a déclaré Zhang Yaqin, le président de Baidu. L'enjeu est bien de répondre aux inquiétudes qui émergent autour de l'IA. C'est aussi le signe qu'elles ne sont pas réservées à l'Occident.

En matière de collaborations sino-américaines, il faut citer aussi l'ouverture d'un laboratoire en IA de Google à Pékin l'année dernière. Surtout, le moteur de recherche créé à Stanford en 1998 a confirmé la semaine dernière son intention de revenir sur le web chinois après huit ans d'absence. Nom de l'opération : Dragonfly. « Si Google revient sur le marché, nous vaincrons encore une fois avec de vraies armes », a déclaré Robin Li, le fondateur de Baidu sur le réseau social WeChat. Un soufflet relativement amical malgré les apparences car le Chinois et l'Américain ont déjà fait affaire ensemble : « Google est un de nos partenaires sur nos marchés internationaux », a par ailleurs indiqué Robin Li, dans une lettre publique à ses employés sans préciser toutefois la nature de cette relation. Finalement, la firme américaine a peut-être plus à craindre d'une gronde interne qui s'inquiète de voir l'entreprise céder à la censure chinoise dans son projet Dragonfly.

Entre les deux entreprises, c'est également une longue histoire côté ressources humaines. Andrew Ng, figure emblématique de l'IA, diplômé de Stanford, a travaillé avec Google avant de rejoindre Baidu (qu'il a quitté en 2017). C'est loin d'être le seul chercheur à voyager entre la Chine et les Etats-Unis. L'université Tsinghua, à Pékin, a réussi un coup d'éclat, en juin, en embauchant Jeff Dean dans son comité consultatif. « Jeff Dean a été promu au niveau 11 dans un système qui en compte 10 », selon une blague qui circule chez Google (et qui serait vraie). Ce célèbre chercheur de la firme de Mountain View, qui y conserve son poste, a déclaré avoir l'intention de développer les échanges sur l'IA entre Google et l'université.

Raphaël Balenieri et Rémy Demichelis

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