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M. Sarkozy poursuit sa séquence consacrée à l'éducation à Montpellier

Dans un entretien au quotidien languedocien "Midi Libre", le président a estimé que "ces dernières décennies, les élèves ont beaucoup changé, mais pas l'école, ou pas suffisamment".

Le Monde avec AFP

Publié le 28 février 2012 à 16h08, modifié le 03 janvier 2013 à 11h41

Temps de Lecture 3 min.

Nicolas Sarkozy en visite dans une école de Montpellier, le 28 février.

Nicolas Sarkozy va visiter mardi 28 février à Montpellier l'un des internats d'excellence qui accueillent des bons élèves d'origine modeste, puis animer une nouvelle réunion publique pour parler éducation, alors que ses propositions en la matière suscitent des critiques à gauche.

Lire : Education : le maigre bilan du quinquennat de Nicolas Sarkozy

Ce sera la quatrième grande réunion publique de M. Sarkozy depuis sa déclaration de candidature le 15 février. A chacune d'entre elles, le candidat décline un des thèmes au cœur de son projet.

Après Annecy et sa défense du recours au référendum sur la formation des chômeurs et l'immigration illégale, Marseille où il avait de nouveau décliné son triptyque travail-responsabilité-autorité, Lille où il avait repris son credo sur la "valeur travail", M. Sarkozy parlera cette fois d'éducation.

Le président-candidat a déjà plusieurs fois esquissé ses projets pour l'école, comme lundi sur RTL et mardi dans le Midi Libre, avec une mesure phare : la présence accrue des enseignants, sur la base du volontariat, dans les établissements scolaires, au-delà des 26 heures hebdomadaires réglementaires dans le primaire et des 18 heures hebdomadaires dans le secondaire.

"TRANSFORMER L'ENSEIGNEMENT SCOLAIRE"

Selon lui, il faut "profondément transformer l'enseignement scolaire. Ces dernières décennies, les élèves ont beaucoup changé, mais pas l'école, ou pas suffisamment. Si l'on veut rétablir l'autorité, si l'on veut vraiment améliorer les apprentissages, la relation du professeur à l'élève ne peut se limiter aux heures de cours", affirme-t-il au quotidien languedocien.

En contrepartie, les enseignants volontaires verraient leur rémunération "fortement augmentée", et disposeraient de "bureaux" dans les établissements pour y "travailler, recevoir les élèves et leurs parents". Dans son interview au Midi Libre, Nicolas Sarkozy a critiqué une nouvelle fois son adversaire socialiste François Hollande, qui promet de créer 60 000 postes dans l'éducation, en cinq ans. Pour M. Sarkozy, cela relève d'une "démagogie extravagante".

"Ceux qui veulent augmenter le nombre de professeurs font fausse route, moi, je ne propose pas plus de professeurs, mais des professeurs mieux considérés", affirme-t-il. Une proposition déjà formulée lors de sa campagne précédente, mais qui ne s'est pas traduite dans les faits au cours du quinquennat.

Dans son discours de Maisons-Alfort (Val-de-Marne), le 2 février 2007, le candidat UMP "s'engageait" déjà à "revaloriser leur carrière si dévalorisée depuis un quart de siècle", et promettait de faire en sorte que "ceux qui voudront travailler davantage puissent gagner plus".

MAUVAIS CHIFFRES

Pour renforcer son propos, M. Sarkozy avait expliqué sur RTL qu'en dix ans, le nombre des élèves du premier et du second cycle avait diminué de "400 000" quand celui des professeurs augmentait de "45 000". Des chiffres démentis par le Parti socialiste et par notre blog Décodeurs.

> Lire : Effectifs de l'éducation nationale : les mauvais calculs de M. Sarkozy

L'équipe de campagne de M. Sarkozy a elle aussi dû rectifier le tir : en fait, ce dernier se référait aux vingt dernières années, et non à la décennie écoulée, a-t-on assuré.

Selon l'UMP donc, entre 1990 et 2011, le nombre d'élèves dépendant du budget de l'Education nationale est passé de 12,926 millions (premier degré, collège, lycée) à 12,363 millions, soit 563 000 élèves en moins. Une donnée qui, même corrigée, ne correspond pas à ce qu'a avancé M. Sarkozy.

> Lire : L'UMP corrige les calculs de Nicolas Sarkozy sur les effectifs de l'éducation nationale

"QUELQUE CHOSE EST EN TRAIN DE SE PASSER"

Avant le meeting, M. Sarkozy doit visiter un des internats d'excellence mis en place au cours de son quinquennat dans toute la France et qui accueillent les élèves méritants issus de milieux défavorisés. En multipliant ses sorties sur le terrain, le candidat Sarkozy espère combler le retard pris sur François Hollande que tous les sondages donnent gagnant le 6 mai.

> Lire : L'écart se ressert au premier tour, Hollande largement vainqueur au second

Le président-candidat assure au Midi Libre :"Quelque chose est en train de se passer. Des profondeurs du pays monte un refus. Le refus de la résignation et du déclin. Le refus des postures idéologiques. Les Français savent que l'on n'affrontera pas la crise mondiale avec les vieilles lunes de 1981."

Le Monde avec AFP

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